Quel jardinier êtes vous ???
Message posté… : 13:43
Bonjour à tous,
Il y a un certain temps, un ami avait écrit quelques mots pour le journal local de son association. Il souhaitait faire cogiter ses jardiniers aux différentes pratiques de chacun, à une meilleure compréhension mutuelle des divergences qu'il constatait, voire une modification de certaines attitudes abusives dans un espace collectif.
J'avais trouvé intéressant ce qu'il avait écrit et vous en propose la lecture ... en espérant le plus possible de réactions des membres du forum.
Un site comme "Hortus meo" permet d'échanger avec d'autres jardiniers sur notre passion commune : conseils, avis, astuces, tours de main, variétés ... tout est bon et c'est très bien mais ... le contenu des réponses ne tient-il pas, à chaque fois, à la réponse à cette question : << Quel jardinier êtes-vous ? >>
QUEL JARDINIER ETES VOUS ???
Un des avantages des jardins familiaux, c’est de pouvoir rencontrer des jardiniers en permanence. Ce qui permet de parler entre nous de notre passion commune, d’échanger des avis, des astuces, des tours de main, des semences …Mais si notre passion est commune, on voit bien que les façons de faire sont parfois très différentes, selon les habitudes, les connaissances, le tempérament. Il n’existe pas de jardinier-type, aux pratiques standardisées.
En gros, on pourrait classer les jardiniers en trois catégories ;
Le jardinier « conventionnel », le jardinier « bio » et le jardinier « raisonné ».
Le « conventionnel » jardine comme son père et son grand-père. Gardien des traditions potagères de la vieille France, il bêche en automne à deux fers de bêche, ne rechigne pas à user des herbicides ni des engrais de synthèse.
Pour ces produits, les doses qu’il utilise sont souvent pifométriques en partant du principe qu’il vaut mieux en mettre trop que pas assez. Il reste fidèle aux variétés de légumes déjà essayées : Tomates Saint Pierre ou Marmande, Pomme de terre Bintje et haricots ‘ Triomphe de Farcy ».
Et comme, grâce aux engrais minéraux très puissants, dont le sigle NPK reste malgré tout un peu ésotérique à ses yeux, le résultat est là et la récolte est abondante. C’est bien l’essentiel a ses yeux. Au final, une forme de jardinage qui au delà des considérations écologiques reste simple, efficace et peu gourmande en investissement de temps.
Avec le « Bio », c’est bien différent. Pour lui, tout ce qui n’est pas naturel est banni.
L’écologie règne au jardin. Ni pesticide, ni herbicide, pas d’engrais industriel… Bien au courant des choses de l’agronomie, il attache une importance prépondérante à la qualité de sa terre, qu’il bichonne avec du compost, des paillis, des engrais verts, du BRF.
Sa terre est brune et grumeleuse à souhait, grouillante de vie et de vers de terre. Pour lui la récolte paraît n’être que secondaire. Dans ses planches, sur 10 cm de paillis de BRF : 5 poireaux voisinent avec 7 carottes et une laitue au milieu d’engrais verts à base de fèveroles ou de phacélie.
Qu’importe l’abondance si on a la qualité.
Les mauvaises herbes y sont des alliées : on les maitrise sans les faire toutes disparaitre car certaines vont accueillir des insectes utiles, détournent l’azote excédentaire et même décompactent le sol. Et si par malheur la Nature ne se montre pas très clémente avec lui, fidèle à sa doctrine, parfois jusqu’à l’aveuglement, il préfèrera perdre sa récolte mais sera fier de n’avoir pas dérogé à ses principes. Mais avec lui, on est assuré d’une éthique très pure de jardinage propre et d’une nature préservée.
Et puis il y a le « Raisonné » : Un qualificatif qui est apparu il y a une quinzaine d’années et qui est a mi-chemin du « Conventionnel » et du « Bio »
Comme son voisin « Bio », sa devise c’est : Produire des légumes dans le respect de l’environnement. Adepte du jardinage naturel, il traite sa terre avec respect, évite les produits industriels au profit des méthodes et des engrais naturels : Compost, BRF, engrais verts, purin d’orties, corne broyée, sang en poudre, Patentkali etc ...
Tant que cela est possible ….
Mais « Raisonné » sous-entend que ce jardinier est surtout un pragmatique.
Car là ou il diverge par rapport au jardinier « bio », c’est qu’en cas d’attaque sévère de prédateurs ou de maladies : il se résoudra à user du secours de la chimie, quand tous les moyens naturels auront été épuisés. A contre cœur, bien sur. Et encore va t il mesurer très exactement les doses de produits à utiliser, en pesant soigneusement ces doses en fonction des surfaces à traiter. Alors que le jardinier Conventionnel traitera de façon préventive, même si ses plantations ne sont pas menacées, le Raisonné évaluera le pour et le contre, essaiera, par ses observations et ses déductions, d’agir au bon moment, à bon escient et avec les bonnes doses. Bref : il raisonnera !
Bien entendu, dans nos jardins, ces profils de jardiniers ne sont pas aussi tranchés. Il y a un peu de tout partout et des jardiniers « bios » s’autorisent parfois un petit écart aux grands principes. De même que des jardiniers conventionnels se surprennent à trouver des vertus à l’usage du compost-maison.
Mais finalement, chacun est maitre dans son jardin et agit selon ses convictions pour trouver la paix et la sérénité qu’il vient y chercher.
Néanmoins, ce clivage existe bel et bien et en observant le comportement de vos voisins, vous arriverez sans peine à les ranger dans une des trois catégories.
Redon Alain
Et vous ? Quel jardinier êtes-vous ?
Parlez-nous de votre style de jardinage! D'avance merci.
Il y a un certain temps, un ami avait écrit quelques mots pour le journal local de son association. Il souhaitait faire cogiter ses jardiniers aux différentes pratiques de chacun, à une meilleure compréhension mutuelle des divergences qu'il constatait, voire une modification de certaines attitudes abusives dans un espace collectif.
J'avais trouvé intéressant ce qu'il avait écrit et vous en propose la lecture ... en espérant le plus possible de réactions des membres du forum.
Un site comme "Hortus meo" permet d'échanger avec d'autres jardiniers sur notre passion commune : conseils, avis, astuces, tours de main, variétés ... tout est bon et c'est très bien mais ... le contenu des réponses ne tient-il pas, à chaque fois, à la réponse à cette question : << Quel jardinier êtes-vous ? >>
QUEL JARDINIER ETES VOUS ???
Un des avantages des jardins familiaux, c’est de pouvoir rencontrer des jardiniers en permanence. Ce qui permet de parler entre nous de notre passion commune, d’échanger des avis, des astuces, des tours de main, des semences …Mais si notre passion est commune, on voit bien que les façons de faire sont parfois très différentes, selon les habitudes, les connaissances, le tempérament. Il n’existe pas de jardinier-type, aux pratiques standardisées.
En gros, on pourrait classer les jardiniers en trois catégories ;
Le jardinier « conventionnel », le jardinier « bio » et le jardinier « raisonné ».
Le « conventionnel » jardine comme son père et son grand-père. Gardien des traditions potagères de la vieille France, il bêche en automne à deux fers de bêche, ne rechigne pas à user des herbicides ni des engrais de synthèse.
Pour ces produits, les doses qu’il utilise sont souvent pifométriques en partant du principe qu’il vaut mieux en mettre trop que pas assez. Il reste fidèle aux variétés de légumes déjà essayées : Tomates Saint Pierre ou Marmande, Pomme de terre Bintje et haricots ‘ Triomphe de Farcy ».
Et comme, grâce aux engrais minéraux très puissants, dont le sigle NPK reste malgré tout un peu ésotérique à ses yeux, le résultat est là et la récolte est abondante. C’est bien l’essentiel a ses yeux. Au final, une forme de jardinage qui au delà des considérations écologiques reste simple, efficace et peu gourmande en investissement de temps.
Avec le « Bio », c’est bien différent. Pour lui, tout ce qui n’est pas naturel est banni.
L’écologie règne au jardin. Ni pesticide, ni herbicide, pas d’engrais industriel… Bien au courant des choses de l’agronomie, il attache une importance prépondérante à la qualité de sa terre, qu’il bichonne avec du compost, des paillis, des engrais verts, du BRF.
Sa terre est brune et grumeleuse à souhait, grouillante de vie et de vers de terre. Pour lui la récolte paraît n’être que secondaire. Dans ses planches, sur 10 cm de paillis de BRF : 5 poireaux voisinent avec 7 carottes et une laitue au milieu d’engrais verts à base de fèveroles ou de phacélie.
Qu’importe l’abondance si on a la qualité.
Les mauvaises herbes y sont des alliées : on les maitrise sans les faire toutes disparaitre car certaines vont accueillir des insectes utiles, détournent l’azote excédentaire et même décompactent le sol. Et si par malheur la Nature ne se montre pas très clémente avec lui, fidèle à sa doctrine, parfois jusqu’à l’aveuglement, il préfèrera perdre sa récolte mais sera fier de n’avoir pas dérogé à ses principes. Mais avec lui, on est assuré d’une éthique très pure de jardinage propre et d’une nature préservée.
Et puis il y a le « Raisonné » : Un qualificatif qui est apparu il y a une quinzaine d’années et qui est a mi-chemin du « Conventionnel » et du « Bio »
Comme son voisin « Bio », sa devise c’est : Produire des légumes dans le respect de l’environnement. Adepte du jardinage naturel, il traite sa terre avec respect, évite les produits industriels au profit des méthodes et des engrais naturels : Compost, BRF, engrais verts, purin d’orties, corne broyée, sang en poudre, Patentkali etc ...
Tant que cela est possible ….
Mais « Raisonné » sous-entend que ce jardinier est surtout un pragmatique.
Car là ou il diverge par rapport au jardinier « bio », c’est qu’en cas d’attaque sévère de prédateurs ou de maladies : il se résoudra à user du secours de la chimie, quand tous les moyens naturels auront été épuisés. A contre cœur, bien sur. Et encore va t il mesurer très exactement les doses de produits à utiliser, en pesant soigneusement ces doses en fonction des surfaces à traiter. Alors que le jardinier Conventionnel traitera de façon préventive, même si ses plantations ne sont pas menacées, le Raisonné évaluera le pour et le contre, essaiera, par ses observations et ses déductions, d’agir au bon moment, à bon escient et avec les bonnes doses. Bref : il raisonnera !
Bien entendu, dans nos jardins, ces profils de jardiniers ne sont pas aussi tranchés. Il y a un peu de tout partout et des jardiniers « bios » s’autorisent parfois un petit écart aux grands principes. De même que des jardiniers conventionnels se surprennent à trouver des vertus à l’usage du compost-maison.
Mais finalement, chacun est maitre dans son jardin et agit selon ses convictions pour trouver la paix et la sérénité qu’il vient y chercher.
Néanmoins, ce clivage existe bel et bien et en observant le comportement de vos voisins, vous arriverez sans peine à les ranger dans une des trois catégories.
Redon Alain
Et vous ? Quel jardinier êtes-vous ?
Parlez-nous de votre style de jardinage! D'avance merci.